Tout S'explique - Liena Doris

Ce que nous sommes, celui qui nous défini le mieux, reste notre dictionnaire. Il est à l'image de ce que nous sommes, et évolue avec nous dans le temps.

Les mots ont-ils évolué en 40 ans ? Serait-il révélateur de notre "évolution" humaine, également ?

Si, oui, il y a de fortes raisons de s'inquiéter.

En Vert 1980. En bleu 2020.

La preuve par l'exemple :

SAVOIR

(Verbe)

- Être instruit dans qqch, posséder d'une activité dont on a la pratique : Savoir nager, savoir l'anglais.

- Avoir appris quelque chose, et pouvoir le dire, le connaître, le répéter : Savez-vous le nom de cette planète.

De "être" à "avoir"... Être instruit, ne donne pas de fin au savoir...

Avoir appris... Ne s'arrête qu'au savoir que nous avons déjà...

#CQFD

En 40 ans, nous n'avons surtout mis qu'un seul sens à notre savoir... Celui que nous savions déjà. Sans rien rajouter.

- Avoir le pouvoir, le talent, le moyen : savoir se défendre.

- Être au courant de quelque chose, le tenir ou le donner comme vrai, réel : Je sais qu'il voulait démissionner.

Le savoir n'est pas le pouvoir. Ce n'est pas parce qu'on sait, qu'on peut... Mais, c'est parce qu'on le peut, qu'on le sait. L'autre sens.

Être au courant et le tenir comme vrai.... Voilà, la problématique de tous nos maux. Ce n'est pas parce que nous sommes au courant que c'est forcément vrai. Arrêtons de prendre pour acquis tout ce que l'on entend ou vois, et commençons plutôt à se demander ce que nous avons vu ou entendu (su, aussi)... Et, là, nous serons peut-être plus dans le vrai. Concernant notre savoir, au moins...

- Avoir dans la mémoire, de manière à savoir répéter : savoir sa leçon.

- Être convaincu de quelque chose, avoir dans l'esprit la connaissance, la certitude de quelque chose : Nous savons combien vous regrettez cette échec.

Répéter une chose 100 fois n'en fait pas une vérité pour autant. La grande problématique de nos années 1980, nous savions par répétition... En oubliant de réfléchir à ce que nous avions appris. Cela donne 40 ans plus tard...

Le bordel ambiant.

Être convaincu : C'est aussi ne se baser que sur ses acquis... Sans réfléchir. Le savoir aujourd'hui, s'arrête à ce que l'on sait. Ou, comme le disait René Descartes (1596 - 1650) : "L'intelligence, c'est la chose la mieux répartie chez les hommes parce que quoi qu'il en soit pourvu, il a toujours l'impression d'en avoir assez, vu que c'est avec ça qu'il juge."

(Ah ! Tiens... N'aurions-nous finalement pas beaucoup évolué depuis ce temps-là ?)

- Être informé de : Savoir un secret.

- Littéraire. Connaître la valeur, l'importance de quelque chose : Je sais mes obligations envers vous.

Et, oui ! En 1980, nous savions encore gardé un secret... Aujourd'hui, avec internet, cela nous devient beaucoup, beaucoup plus dur... N'est-ce pas ?

L'importance de quelque chose : Obligations envers vous. Mes choses ? Sympa ! Ceci dit, bon nombre d'être humain se voit aujourd'hui comme des objets, des pions... Alors, oui, des choses... (Yeurk ! Pardon. Ou pas.)

Ps-Conseil : Commencez par avoir des obligations envers vous-mêmes, avant d'en avoir pour les autres... ;o)

- Prévoir : nous ne pouvons pas savoir ce qui nous attend.

- Avoir des connaissances sur quelque chose, quelqu'un : Je sais bien des choses sur lui. (Et, je vais tout vous dire !)

En 1980, savoir était donc prévoir ce qui ne l'était pas... Prévoir l'inattendu, permet aussi de réfléchir à notre savoir... #JDCJDR

Je sais bien des choses sur lui... Et, si je ne veux pas être tenté de le dire, ou d'être harcelé pour ce que je sais, je ferais mieux de dire que je ne sais rien sur lui.

- A savoir, marquent une énumération : il y a trois solutions, à savoir.

- Avoir une connaissance étendue d'une matière qui peut s'enseigner, se transmettre : Savoir plusieurs langues étrangères. Savoir son métier.

Trois solutions : Oui. Non. Peut-être. Au moins, en 1980, notre savoir avait trois options... Aujourd'hui... Mouha ! Oui. Non ! Binaire... Comme nous disons, aujourd'hui, aussi... Bipolaire... Aussi...

Une mention spéciale : Homosexuel(le). Hétérosexuel(le). Bisexuel(le). (est aussi un exemple...)

Et, oui, tout comme pour le Connaissance, le mot Savoir s'arrête à transmettre ce que nous savions déjà, sans laisser le moyen d'en savoir plus... Je plains les générations futures... A moins que cela explique que nous faisons exactement les mêmes erreurs que nos ancêtres ?

Cela démontre surtout que nous n'avons pas avancer d'un pas, si nous ne faisons que transmettre...

- En savoir long, être bien renseigné.

- Avoir la capacité, après étude et apprentissage, de pratiquer, d'exercer une activité : Savoir nager. Il ne sait pas jouer aux échecs.

En savoir long... Pousser notre savoir plus loin que ce que nous savons déjà.

Cette notion semble avoir disparu, aujourd'hui... Non ?

En même temps, si notre capacité se résume à ce que nous avons appris, et seulement ce que nous avons appris... Nous ressemblons effectivement plus à des choses... Donc, des objets... #CQFD

- Faire savoir, informer.

- Avoir assez de talent, d'habileté, etc., pour faire telle chose : Une femme qui a su rester jeune.

Faire savoir... Informer... Nous étions encore conscient que ce que nous savions ne pouvez servir que d'information aux autres... Et, non pas une obligation que les autres ont de savoir...

Et, oui, le talent, c'est pour les femmes ! Enfin, seulement si elles s'en servent pour rester jeune... Ce qui est effectivement assez révélateur de ce qu'il se passe depuis 40 ans, au moins... Et, dont, certaines d'entre nous... Ont bien raison de dire que nous avons bien d'autres talents... #FémininPower !

- Que je sache, autant que je peux en juger.

- En parlant de quelque chose, être capable de, pouvoir faire : Un livre qui a su nous convaincre.

Une nouvelle fois, en 1980, nous savions que notre savoir n'était pas l'absolu...

Encore une fois, aujourd'hui, la nuance qui fait que notre savoir est de lire des "choses" qui nous convainc dans ce que nous savons déjà. Consciemment ou pas. Révélation ? Aujourd'hui, il nous faut une révélation pour savoir... Sinon, nous restons sur ce que nous savons...

- Qui sait ?, ce n'est pas impossible, peut-être.

- Avoir des connaissances étendues, approfondies, avoir une grande expérience : Prendre conseil auprès de ceux qui savent.

Oui. Non. Peut-être. Qui peut bien savoir ?

Et, oui... Ceux qui savent et qui vont nous convaincre que nous avons raison. Il serait bien de prendre conseil vers ceux qui savent différemment de nous... Pour nous faire une idée plus précise de notre savoir... Non ?

Les définitions s'arrêtent là pour 2020... Et, je ne vais pas revenir, une fois de plus sur notre savoir d'aujourd'hui... Ou, en tout cas, pour la majeure partie d'entre nous.

En 1980 : - Loc. Conj. A savoir que, introduit une explication.

Et, oui, un savoir avait une explication. Je sais cela parce que... Aujourd'hui, je sais. Et, c'est tout. Toi, tu n'as qu'à savoir aussi !

"Si, tu ne sais pas ce que je sais, c'est que tu es idiot."

Et, pour continuer dans le savoir. Les définitions pour le "nom masculin".

LE SAVOIR

- Ensemble des connaissances acquises par l'étude.

- Ensemble cohérent de connaissances acquises au contact de la réalité ou par l'étude.

Oh ! Ce que nous savons doit être cohérent... Autrement dit, en se basant que sur ce que nous savons, et qui convient à ce que nous savons... Un seul sens.

Ceci dit, en 1980, Le savoir ne se basait que sur des connaissances acquises... Les innés étaient déjà oubliés...

- Philos. Ensemble des discours, des pratiques, des objets et des méthodes qui constituent le champ historique de l'apparition des sciences et de leur développement.

ET DE LEUR DEVELOPPEMENT ! Et, non un retour en arrière sur ce que nous savons déjà...

Il serait bien de nous en rendre compte... Histoire de voir ce que nous pourrions faire de notre savoir... Ou du Savoir, tout court, d'ailleurs...

Notre savoir historique ne doit pas nous servir de base d'exemple à reproduire, mais à faire mieux qu'eux... Notre savoir réside dans ce que nous ne savons pas.

L.D.